Carbone 14 avant l’heure

On ne présente plus Carbone 14, station éphémère (décembre 1981-août 1983), devenue emblématique d’un certain dérèglement radiophonique des sens.

L’histoire, telle que je l’ai contée dans mon ouvrage de 2012 (Carbone 14, légende et histoire d’une radio pas comme les autres), peut laisser penser à une lente maturation, qui se serait déroulée entre la mi-décembre 1981 (date du début des émissions) et la mi-février 1982.

Pourtant, dès le 17 novembre 1981, soit un mois à peu près avant le lancement, l’équipe fut conviée à une réunion de mise au point, suivie d’une séance photos et d’un pot “amical” (comme on dit toujours hypocritement).

Nous ne connaissons pas le photographe, et c’est bien dommage. En revanche, nous avons retrouvé trois portraits de groupe, deux en couleur et un en noir et blanc.

Celui en noir et blanc est bien connu depuis qu’il a été reproduit dans le cahier icono de mon livre. La plupart des protagonistes de la future “radio active” y sont facilement reconnaissables.

Une des photos en couleur est plus surprenante : elle représente l’équipe vue de dos. Cette idée est déjà curieuse en soi. Mais ce n’est pas tout : une partie des quarante-cinq personnes présentes ce 17 novembre 1981 au premier étage du 21 de la rue Paul-Fort, adressent d’irrespectueux doigts d’honneur au photographe.

En analysant attentivement l’image, il est possible d’identifier la grande majorité des huit trublions. En partant du fond (c’est-à-dire ceux qu’on pourrait qualifier de “prescripteurs”, puisque visibles de tous les autres), il s’agit de Jean-Yves Lambert (futur Lafesse), Laurent Chouchan et Philippe Spiteri, un rang derrière eux, de Jean-Luc Debouzy (qui adresse plutôt un bras d’honneur), encore un rang derrière d’Henri Fiszbin (Lehaineux) et Philippe Merlin (Perluche), et, au dernier rang, de X (?) et Sophie Germain.

Il y avait déjà quelque chose qui clochait…

Thierry Lefebvre

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